Issue de la décision du 8 novembre 2021 prise en Assemblée plénière par la Conférence des évêques de France (CEF),

l’inirr a pour objectif de porter
le devoir de justice et de réparation à l’égard de victimes de violences sexuelles dans l’Église, quand elles étaient mineures.

Notre rôle

Résolument tournée vers les victimes, l’inirr met en œuvre, avec chaque personne victime qui en fera la demande, une démarche de reconnaissance et de réparation.

Écouter

Fondée sur une écoute individualisée de chaque personne victime, exempte de tout jugement, la démarche identifie avec la personne ce qui a été vécu par elle, les fautes et manquements après les actes, odieux, qu’elle a subies, les conséquences de ces derniers, ses demandes.

Reconnaître

Après compréhension des conséquences traumatiques des actes commis, la démarche permettra de reconnaître les faits et manquements, ainsi que leurs conséquences.

Réparer

La reconnaissance comprend en outre une réparation sous diverses formes selon les demandes et les besoins : décision de soutien dans des démarches, indication d’un montant de réparation financière.

À qui s’adresse l’inirr ?

Vous avez été victime lorsque vous étiez mineur :

– de violences sexuelles, quelle qu’en soit la forme et la gravité

– par un membre du clergé (prêtre, diacre…), par un laïc en mission (personnel ou bénévole dans un service, une école, un mouvement de l’Église catholique)

Comment faire pour obtenir reconnaissance et réparation ?

Étape 1

Prendre contact

Dès votre premier message, vous êtes accueilli et guidé pour la suite de la démarche (message, possibilité de transmission complémentaire de documents, étapes à venir).

Étape 2

Échanger

Dès sa désignation (une à plusieurs semaines après l’accueil de votre demande), un référent dialogue avec vous pour comprendre vos attentes, ce que vous avez vécu, vos besoins en termes de reconnaissance et de réparation. Cet échange est individualisé, peut se dérouler par téléphone, par visio, physiquement lors d’une rencontre.

Étape 3

Convenir

La suite du dialogue avec ce référent est engagée autour des différentes formes possibles, souhaitables, de reconnaissance, de réparation. Cette exploration partagée est basée sur des principes de justice, d’équité, d’adaptation à chaque situation.

Étape 4

Faire valoir

Le collège des experts de l’inirr arrête la forme de reconnaissance et de réparation. Vous êtes soutenu dans l’obtention de cette dernière. S’il s’agit d’une réparation financière, le montant retenu par l’inirr est transmis au fonds Selam (fonds de solidarité et de lutte contre les agressions sexuelles sur mineurs) qui honore la réparation pécuniaire.

Les principes éthiques de l’inirr

L’indépendance, un principe directeur

La Conférence des évêques de France met à disposition de l’inirr les moyens financiers de son fonctionnement. Le fonds Selam pourvoit à la réparation financière des personnes victimes.

L’inirr gère ces moyens budgétaires en toute indépendance.

Les équipes de l’inirr ne comptent pas de représentant de la CEF ni du fonds Selam.

L’écoute au centre des pratiques

De la prise de contact à la fin de l’accompagnement, la personne est écoutée et aidée avec attention, respect et empathie, dans le cadre d’un échange soutenant.

C’est ainsi que se dessinent les réponses les plus appropriées pour la personne victime.

Sécurité et confidentialité

Les membres de l’inirr assurent la totale confidentialité et la sécurisation des échanges et des données (matérielles et numériques) transmises par les personnes victimes.

La personne victime est informée du contenu de son dossier et peut le consulter à tout moment.

Elle peut aussi demander, à tout moment, qu’il soit définitivement supprimé.

La charte éthique des membres de l’inirr :
  • Cette charte comprend de nombreux points permettant à chacun d’incarner les valeurs clés portées par l’instance.
  • Elle s’appuie sur des principes forts :
    o la priorité : redonner à chaque personne le pouvoir d’agir
    o l’équité et l’impartialité dans le traitement des demandes
    o l’écoute comme valeur et comme compétence
    o la bienveillance
    o l’absence de tout conflit d’intérêts
    o le devoir de protection
    o l’intervention dans un cadre défini.