Marie-Claude Jeanson a réalisé cette sculpture en 2014, deux ans après avoir parlé à l’Eglise. Elle raconte ce qu’elle a voulu exprimer à travers cette œuvre.
C’est moi à 6 ans, la violence est représentée par la matière… J’ai bien tapé sur la pierre pour essayer d’évacuer toute ma violence intérieure..
Cette pierre m’a inspirée par sa forme… on dirait un œuf et, à 6 ans, on n’est pas loin de la naissance.
J’ai laissé la pierre dans son jus et je me suis dessinée dedans.
J’ai fait un contraste mat, brillant et rugueux, lisse pour marquer les antagonismes de la vie et tenter de faire sortir la violence invisible que j’ai vécue… Cela me fait penser qu’il n’existe pas de paralympique pour des gens comme moi car c’est invisible… même mon cancer est invisible pour l’extérieur…
Je regrette de ne plus pouvoir travailler la pierre pour le moment car, depuis que j’ai eu mon cancer et sa récidive ainsi que les traitements, maintenant hormonaux, je n’ai plus la force et ça me procure beaucoup de douleurs articulaires aux mains..
C’est pourquoi, je reprends le dessin et la peinture.